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« L'héraldique et l'art des blasons »,
c'est ce que je vous propose de découvrir, le plus simplement possible.
Petit à petit, nous apprendrons à blasonner (décrire (lire) un blason). Les
partitions, les « couleurs », les figures, etc. n'auront plus de
secret pour vous... Vous pourrez ainsi, bientôt créer votre propre blason. :-))
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n° 00050080
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L'Héraldique et l'Art des Blasons |
Mis à
jour le 10.09.2024.
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Définition de l'héraldique |
Les premiers pas vers l'Héraldique.
De tous temps, et quelle que soit la civilisation, l'Homme a eu besoin
d'affirmer son identité et de se faire reconnaître par les autres.
Cette identification personnelle ou de clan s'effectue à
l'aide d'un système emblématique utilisant de nombreuses figures
symboliques. Plus simplement, laisser une trace et apposer sa marque !
;-) Mais ce n'est pas encore de l'héraldique au sens strict.
[ J'avoue que c'est là, un sacré raccourci ! ;-) ]
Un élément essentiel ayant contribué à la « création »
de l'héraldique est la nécessité pour les différentes unités combattantes de se reconnaître
rapidement et efficacement sur les champs de bataille.
Pouvoir se rassembler rapidement auprès
des chefs de bataille et éviter de s'entre-tuer grâce aux moyens mis à
disposition comme les étendards, les fanions aux « couleurs » (armes) de chacun...
Une des premières traces écrites correspondant à
l'héraldique définie comme telle, remonterait au
XIème siècle, suite à
l'énumération des éléments composant les
couleurs et détails vestimentaires de chacun des deux combattants
qui allaient s'affronter. La personne qui fit cette
énumération est par conséquent le premier
héraut d'armes (hérault en vieux françois) connu de l'Histoire.
L'héraldique est plus précisément un Art (ou une
spécialité) qui se consacre à
l'étude du
blason et des
armoiries.
Il n'est pas faux de parler de
« science héraldique ».
Aux vues de toutes les règles et du vocabulaire spécifique employé,
l'héraldique est effectivement
une science et
un langage !
Toutefois, l'étude de l'Héraldique ne s'arrête pas à la représentation
graphique ; le
héraut doit mémoriser les faits
d'armes associés à la personne et être capable de les citer en toutes
occasions. Il se doit de reconnaître les armoiries portées par le chevalier.
Ce ne devait pas être un
métier facile... ;-)
Les représentations qu'on trouve sur les écus sont très souvent
relatives à une symbolique spirituelle, à un fait d'armes, ou un peu plus
récemment, à un métier, à une corporation ; à l'association du nom
avec sa représentation phonétique (armes parlantes) ou symbolique (quolibet),
géographique, ou encore à un ensemble composé de plusieurs de ces éléments.
Cet art suppose sur le plan graphique, autant une esthétique qu'un
descriptif. Les explications que vous trouverez en parcourant ce site seront
tantôt plus spécifiques à « l'Art du
Blason »
que de la « science de l'Héraldique » dans son
ensemble. Une différenciation pouvant être faite entre les deux).
À chaque fois nous essaierons de voir les éléments de base,
immuables et ceux plus représentatifs du blason ancien ou moderne.
Le blason dans sa représentation initiale fait appel à l'écu
(le bouclier). La forme du bouclier est différente en fonction du pays d'origine, car liée à sa propre
culture esthétique. C'est à partir de ce support « de base » que le blason
prend réellement sa valeur spirituelle.
Avant d'aller plus avant, [ ;-) ] voici quelques remarques sur l'écu en lui-même :
- L'écu se décompose en éléments liés à l'être humain comme par exemple :
le chef, la pointe, les flancs ou le coeur. Soit plus exactement, neuf points que nous verrons plus tard.
- Il peut être composé de trois types d'émaux : des couleurs, des métaux et des fourrures.
- On peut y apposer trois « classes » de figures : naturelles, artificielles et chimériques.
- Il peut être découpé et redécoupé en parties que l'on nommera partitions ou quartiers.
Généralités.
La forme la plus « simple » sur laquelle furent
apposés les symboles est l'écu. L'écu, à
l'origine n'était autre qu'un bouclier de bois, de cuir ou de fer,
tantôt recouvert de fourrures, tantôt peint ou dessiné.
Il sert aux guerriers, dans son rôle premier, pour se protéger et pour
impressionner (effrayer) l'ennemi, puis tout comme pour les clans et les
familles, pour permettre de s'identifier sur les champs de bataille.
Selon les pays et les âges, les formes des écus diffèrent sensiblement. Cependant en Héraldique la forme de
l’écu représente toujours le symbole du Cœur (C'est important pour la suite). De celui-ci, trois grands contours d'écus se
sont révélés.
Il s'agit de l'écu triangulaire, de l’écu en amande et de l’écu ordinaire aussi appelé traditionnel.
Voici quelques-unes des principales formes rencontrées :
N'oublions pas les boucliers plus traditionnels comme le « scutum Romain »,
rectangulaire ou rond...
Bien sûr, ce n'est ici, que l'élément de base (le
bouclier) qui est déformé. Les formes ont varié au
cours des siècles en fonction de l'évolution des coutumes des
pays. Un échantillon des formes principales les plus connues
est affiché dans le tableau suivant :
Quelques formes d'écus |
écu des dames |
écu des demoiselles |
écu Français ancien |
écu Français du XIII ème |
écu classique |
écu de tournois |
écu Suisse |
écu Ibérique |
écu Polonais |
écu Anglais |
écu Allemand |
écu Italien |
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Ne vous étonnez donc pas de rencontrer quelques variantes à ces formes typiques.
Le descriptif de ces blasons se lit (s'énumère,
se blasonne) de la manière suivante :
« De gueules, à trois besants posés en
bande ». Toutefois, l'un de ces blasons a pour descriptif :
« De gueules, à trois besants, deux et un »
(trouvez-le). ;-)
Vous pourriez également trouver les blasonnements suivants :
« De gueules, à trois besants d'or, posés en bande » et
« De gueules, à trois besants d'or, deux et un ».
Notez la présence du mot «
or » correspondant à l'émail du besant.
C'est par défaut la « couleur » de celui-ci, il est donc inutile de le citer.
Vous trouverez de plus amples informations dans les chapitres :
la lecture des blasons et
les meubles des blasons
(les couleurs des meubles par défaut).
Je ne puis le garantir pour tous les écus, mais le nombre d'or entre
en de nombreux points dans la construction de l'écu français du XIII
ème siècle.
Ce nombre d'or, garant de l'esthétique, apparaît à tous niveaux dans la
conception de cet écu.
Généralités.
Les différentes couleurs utilisées en héraldique portent le nom d'émaux.
Les émaux sont partagés en trois groupes qui sont respectivement :
les métaux, les fourrures ou pannes et les couleurs.
L'« émail » est (devenu (?)) le terme générique pour exprimer les différentes
teintes, quel que soit le matériau utilisé.
À partir de maintenant attention au sens du mot couleur. :-)
La genèse de ces appellations vient certainement de la
composition (matière) initiale utilisées pour recouvrir les premiers
boucliers ; et on en a conservé le nom. On verra aussi (dans une autre
partie du site) que d'autres termes comme « cousu » et « brochant »,
font partis de la langue héraldique. Ceux-ci provenant de la manière dont les différents
éléments pouvaient être assemblés et ils sont restés de part ce même aspect historique (originel).
Il existe respectivement deux métaux, deux fourrures proprement
dites et leur contre (voir tableau), ainsi que cinq couleurs de base.
Cependant une sixième couleur est apparue plus tardivement sur certains armoriaux. C'est
une couleur composée, qui se situe entre l'or et le rouge, et dont la teinte varie
de l'orangé au tanné (voir tableau).
Cette couleur on la trouve parfois sous le nom de « transmutation » !
Parmi les couleurs (ou dénominations) qui sont également apparues plus tard,
on trouve la carnation ou le carné, destinée à représenter la couleur chair.
Enfin, il existe une toute dernière « couleur » relativement
récente qui se nomme « au naturel ».
Elle est parfois utilisée pour représenter la couleur
des animaux, des fruits ou encore certains objets dans leur couleur dite naturelle.
Elle ne rentre donc pas directement dans le cadre d'une
couleur traditionnelle sachant que le dessin représenté « au naturel » peut
être de couleurs différentes et contenir des nuances de plusieurs coloris.
Exemples : « un bâton au naturel » et « une feuille de chêne au naturel ».
Les métaux |
Argent
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Or |
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Les fourrures |
Hermine |
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Vair |
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Contre-hermine |
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Contre-vair |
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Les couleurs |
Gueules rouge |
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Azur bleu |
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Sable noir |
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Sinople vert |
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Pourpre violet |
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Orangé orange |
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Les autres couleurs |
Transmutations |
Orangé orangé |
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Tanné marron |
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Tardives |
Carnation chair |
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Naturel selon sujet |
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Info :
Dans d'autres pays on peut trouver, bien que plus rare, les émaux suivants :
le gris, encore appelé « fer » (métal) en
héraldique Allemande ou le « rouge sang » (sanguine) « Dark Blood-Red »
dans l'héraldique Anglaise.
Composition et précisions.
Ces dix émaux fondamentaux de l'héraldique peuvent subir quelques
variations de teintes, plus claires ou plus sombres
suivant les régions ou les pays , les époques, voire les héraldistes...
Mais dans toutes les Héraldiques, la superposition des émaux d'une même famille
reste interdite, comme la surcharge des couleurs ou des symboles.
Vous trouverez toutes les informations nécessaires en consultant
les règles de
l'héraldique.
Par exemple : les deux métaux ne doivent pas être mis l'un sur
l'autre ! (Quoi que ! ;-)) Cf. les règles...
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Des combinaisons d'émaux sont également possibles tant qu'elles
respectent les règles de l'héraldique, comme
par exemple : « de gueules, herminé d'or », ou bien :
« d'or, vairé de gueules »...
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Encodage des émaux.
À noter que dans les représentations en couleur, l'or peut
être représenté par du jaune, et l'argent par du blanc.
Le noir (sable devrais-je dire ;-)) est considéré
comme une couleur, mais il peut également être
considéré comme une fourrure. Car dans sa nature
première, le sable (noir soyeux) a également pu provenir de la
fourrure de la Zibeline (Martre de Sibérie et du Japon).
La pourpre est également une couleur un peu à part, (voir
les règles de l'héraldique) qui sans être réservée est peu utilisée dans
l'héraldique traditionnelle.
Dans l'histoire de l'héraldique, le sinople (du moins dans le nom,
sinon dans la couleur elle-même) est apparu bien après
le gueules, l'azur et le sable. Viennent ensuite la pourpre et les
transmutations y compris la couleur de carnation.
Il existe également un code couleur schématique utilisé en héraldique.
Il est utilisé dans les représentations de blasons sous forme d'esquisses en bichromies.
C'est un système composé d'un ensemble de points et de
traits orientés qui forme un motif en noir et blanc. À chaque motif est associé une couleur.
L'absence de motif, donc un fond blanc, représente l'émail « argent ».
C'est avec ce système de codage que sont dessinés les blasons dans l'armorial Rietstap
(Jean-Baptiste Rietstap, 1828-1891), entre autre.
Ce système est également utilisé en gravure, que ce soit sur des sculptures ou bien des bijoux et notamment sur
des chevalières.
Pour la petite histoire, (comme on dit ;-)), cette « table d'encodage » aurait été
créée au XIVème puis utilisée
plus systématiquement au XVIème
siècle. Avant cette date, il est possible de rencontrer un encodage
par lettre, avec par exemple le S pour le sable, le O pour l'or, etc...
Tous les motifs sont tracés au trait fin de couleur noir à
l'aide du système ci-dessus. Ils peuvent être associés à une lettre (tableau ci-desous).
Le système de lettres sera le plus souvent placé sur des zones blanches (non remplies).
Lettres utilisées pour marquer la teinte des émaux |
Émail | France | Angleterre | Allemagne |
Or | O | O | Go |
Argent | A | A | W |
Gueules | G | G | R |
Azur | B | B | B |
Sable | S | S | S |
Sinople | V | V | G |
Pourpre | P | P | Br |
Exemples :
ou
=
ou bien encore :
ou
=
Symbolisme des couleurs.
Attention, ici,
couleur a le sens générique (teinte).
Depuis très longtemps déjà, on a associé aux couleurs des vertus, des significations, des traits de caractère
ou des émotions, on y a associé un astre ou une pierre (non exhaustif). Ces symboles diffèrent également en fonction
des lieux, mais on dénote parfois une certaine constante.
Le contexte ou domaine (héraldique, décoration, voyance, ...) dans lequel on utilisera ces couleurs peut
en faire varier ou augmenter le sens. Plus communément, on trouvera les significations suivantes :
- L'Or : Le Soleil et la Topaze.
Intelligence, grandeur, vertu, prestige.
- L'Argent : La Lune et la Perle.
Netteté, pureté, sagesse.
- Le Rouge : Mars et le Rubis.
Amour, désir de servir sa patrie.
- Le Bleu : Jupiter et le Saphir.
Symbole de la beauté, fidélité, persévérance.
- Le Noir : Saturne et le Diamant.
Tristesse.
- Le Vert : Vénus et l'Émeraude.
Santé, joie, espérance, liberté.
Le découpage de l'écu est à la fois simple et complexe ; simple car visuellement les lignes de séparation
sont des segments de droites, courbes ou rectilignes qui suivent une symétrie simple. Complexe car il y a plusieurs types de
découpages, dont certains se superposent, s'emboitent et d'autres sont invisibles car purement symboliques ou spirituels.
Globalement, parmi les divisions de l'écu on peut trouver les types de découpages suivants :
- Symboliques (9).
Correspondant aux neuf points que vous allez découvrir dans la
partie consacrée au découpage de l'écu.
- Spirituels.
De très nombreuses variantes, allant du pentacle
à la spirale, en passant par les neuf points.
- Les partitions principales (9).
Les plus classiques de l'héraldique.
- Les partitions ternaires (9).
Moins courantes...
- Les répartitions (9).
- Une combinaison des partitions et répartitions.
Peu usitée en héraldique ancien.
- Les partitions seyantes (9).
Les noms sont empruntés aux vêtements de l'homme.
- Les états des partitions seyantes (14).
Il s'agit des partitions seyantes ou sécantes, mais avec
des séparations curvilignes.
- Les pièces.
Attention, les pièces ne correspondent pas à un découpage en soi
de l'écu, mais à une superposition de matière de forme géométrique
qui au final va participer à la division de l'écu.
Du fait de leur forme, les pièces peuvent se confondre avec
certaines partitions.
Le découpage de l'écu.
Fondamentalement, un écu est formé de neuf parties distinctes, encore
appelées points. Attention, ces points ne sont pas représentés physiquement
sur l'écu, ce n'est qu'un positionnement symbolique.
En revanche, les
meubles seront placés en ces points ou à leurs intersections.
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L'écu, quelle que soit sa forme, est découpé en neuf
parties distinctes, trois lignes de trois colonnes. On peut aussi employer :
trois tires de trois points. Chaque « case » est un point qui se nomme aussi
un canton. De gauche à droite et de haut en bas, on obtient
respectivement :
le canton dextre du chef, le chef, le canton senestre du chef,
le flanc dextre, le coeur (le centre ou l'abîme), le flanc senestre,
le canton de la pointe dextre, la pointe, le canton de la pointe senestre.
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Vous aurez peut-être remarqué que les parties dextres (ce
qui signifie droite), désignent les parties qui se trouvent à
votre gauche sur l'écu dessiné ! Ce n'est pas une
erreur ; cela provient du fait que l'écu était
porté par un chevalier, et par conséquent, celui-ci le tenant
à son bras, le côté que l'on voit à notre gauche
correspond bien à la droite du chevalier. Or l'écu, (le blason), est représentatif de son porteur...
Dans certains cas, c'est le corps humain qui y sera symbolisé par
ces neuf points. Le vocabulaire employé sera alors assez représentatif (chaussé, chapé, vêtu, ...).
D'une symbolique encore plus complexe, on peut trouver un ensemble
d'éléments imbriqués tel un triangle à cinq branches, plus un triangle à
six branches, plus un cercle. Chacune des intersections et/ou surfaces peut avoir un caractère symbolique ou spirituel...
Le coeur de l'écu (l'abîme) représente le coeur spirituel.
Les partitions de l'écu.
Le partitionnement est le premier découpage physique de base d'un
écu. C'est par-dessus celui-ci que d'autres types de
découpage seront inscrits ou superposés ou encore que les
figures seront placées.
Le système de partition de l'écu s'appuie sur les neuf points définis
dans l'écu. Ainsi, l'écu de base, de couleur unie, sans ligne de partage est
une partition unique parce que non découpée et porte le nom de
Plain.
On parlera aussi de «
champ ». Lorsqu'il est plain, le champ est
composé d'un seul émail ; ce qui est relativement rare et très ancien !
Voici maintenant les neuf partitions principales. Les parties formées
par ce découpage sont nommées
quartiers. C'est à l'aide de ceux-ci
que les blasonnements pourront s'effectuer avec précision.
Suivant la forme du quartier, il peut avoir une appellation plus spécifique,
comme par exemple le
gironné formé par le découpage en
« parti, coupé, taillé et tranché ».
Le quartier qui en résulte se nomme un
giron.
Viennent ensuite les neuf partitions ternaires. Il s'agit de partitions
composées de trois «
quartiers ». Ce
partage en trois parties s'effectue selon des normes bien précises
(voir les dessins ci-dessous).
Ce type de partitionnement se nomme des
«
tiercés ».
Ces partitions ne sont pas celles qui sont les plus utilisées.
Problème d'émail ? Voir
les règles.
Elles sont respectivement :
tiercé en fasce, tiercé en pal, tiercé en bande,
tiercé en barre, tiercé en pairle, coupé mi-parti en pointe, coupé
mi-parti en chef, parti mi-coupé à dextre, parti mi-coupé à senestre.
Les chiffres dans chaque partie de l'écu indiquent l'ordre du blasonnement lors de la lecture du blason.
Les répartitions et les rebattements de l'écu.
La combinaison des partitions entre elles, forme ce qu'on appelle des
répartitions ; même si le sens originel est « parti à
nouveau ». Les répartitions apparaissent lorsqu'on découpe les
quartiers d'une partition principale ou ternaire.
Chaque quartier ou partie sera donc :
réparti,
recoupé, retaillé, ou
retranché,
suivant s'il est parti, coupé, taillé ou tranché.
Normalement, il s'agit de redécouper le blason en parcelles
rectangulaires de 6, 8, 10, 12, 16, 20, 24, 28, ou 32 parcelles. Les
exceptions telles le gironné ou l'écartelé en sautoir
peuvent être considérées comme appartenant à la
même famille.
Le meilleur moyen de se faire une idée, est de regarder des exemples ! :-))
Encore un petit détail, lorsqu'un découpage de type écartelé,
écartelé en sautoir s'effectue dans un dans un quartier, il se
nomme
contre-. Les plus usités sont, le
contre-écartelé, le contre-écartelé en sautoir
et le contre-gironné. On ne précise pas la position du contre
lorsqu'il est situé dans le premier quartier.
Donc voici, de gauche à droite :
« un écu parti de trois et coupé d'un »
;
« un écu parti, coupé de deux »
;
« un écu écartelé et parti le second »,
(ce qui donne effectivement un découpage dissymétrique)
;
« un écu écartelé et parti en 2 et en 3 »
;
« un écu écartelé et contre-écartelé ».
;
« un écu écartelé et contre−écartelé en sautoir en 2 ».
Autres exemples en couleur :
Écus :
« gironné d'argent, de pourpre, d'argent et d'azur »
et
« gironné d'azur et d'or ».
Le gironné est la combinaison de l'écartelé et de l'écartelé en sautoir.
Le giron, représente quant à lui, la forme triangulaire,
celle-ci peut se retrouver toute seule sur un écu, par exemple :
« d'argent, au giron d'azur ».
Les
rebattements ne sont ni plus ni moins qu'une multiplication
successive d'une même partition, ou d'une
pièce honorable.
Le palé est le rebattement du parti, alternant ainsi les émaux des
pièces verticales. Le fascé est le rebattement du coupé, le barré, celui
du taillé et le bandé, celui du tranché.
Le rebattement oblige parfois à la réduction de la taille
des pièces, cependant, lorsque les pièces perdent trop de
leur proportion vis à vis de l'écu, le nom associé au
rebattement est modifié. Par exemple pour le parti, on obtient le
pal, ou plus précisément, le tiercé en pal, puis palé de x pièces.
Attention, une petite subtilité se détache ici, malgré les noms composés
avec le mot
pièces, comme dans « ... bandé de quatre pièces ... »,
il s'agit d'un rebattement considéré comme une partition contrairement à
« ... quatre bandes de ... » qui représente effectivement les pièces « propres ».
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Dans l'ordre, nous avons :
« fascé d'argent et d'azur », puis «
fascé d'azur et d'argent de 6 pièces ».
Ajouter « de 6 pièces » n'est pas une erreur, toutefois un fascé sans autre indication est
(normalement) forcément de 6 pièces. :-) Si le nombre de pièces augmentent encore, nous aurons d'abord un fascé de 8
pièces, puis le fascé deviendra un burelé
(à partir de 10 pièces). La burèle (ou burelle) est le nom donné à cette pièce de faible largeur.
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Attention de ne pas confondre ce blason ci-contre, avec les précédents !
Il s'agit de la pièce « fasce » et non d'un rebattement.
« D'argent, à deux fasces d'azur ».
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Ici, un autre exemple où il ne faut pas confondre le
rebattement et la pièce ! Cette erreur est apparemment relativement
commune, même dans des armoriaux très anciens...
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Dont voici deux exemples : « Chevronné d'or et de gueules »
et « D'or, à trois chevrons de gueules ».
Croyez-moi, on se fait vite avoir... ;-) |
Voici maintenant des exemples sur les différences entre
les pièces en pal et les rebattements du pal. Voir aussi la
partie spécifique sur les pièces.
L'azur et le gueules ne sont ici, dans les représentations, que pour vous
aider à bien distinguer les pals des palés. Chacun peut être d'un émail quelconque.
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« D'argent à X pals d'azur », 1, 2 et 3 pals. Notez bien les deux
derniers blasons, ils ont tous les deux le même blasonnement :
« D'argent, à trois pals d'azur », mais les largeurs des pals et des
espacements sont différents. Les deux représentations sont justes, mais le second style est peut être un peu plus ancien...
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- Palé de quatre pièces.
- Palé. (6 pièces)
- Palé de huit pièces.
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- Vergeté. (10 pièces)
- Vergeté de douze pièces.
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Chaque orientation obéit à la même règle d'appellation en fonction du
nombre de rebattements présents. Seuls les noms représentant les pièces et
leur réduction sont différents.
Nous obtiendrons donc pour la bande, en commençant par sa partition
primaire : tranché, bandé de deux pièces, bandé de
quatre pièces, bandé (sous-entendu de six pièces),
bandé de huit pièces, coticé (sous-entendu de dix
pièces), coticé de X pièces, etc.
S'il en est de même pour le taillé donnant le barré de X pièces, malgré
que le nom de la pièce réduite de la barre soit la traverse, lorsqu'elle
est utilisée en nombre on la trouve plus couramment sous le nom de
coticé en barre ! Changement du nom à
10 parties comme les autres.
Pour résumer et faire le distinguo entre le découpage de la partition, la pièce qui
en découle et son rebattement, voici un tableau récapitulatif :
Partition | Pièce | Rebattement | pièce réduite | Rebattement |
Parti | Le pal | Le palé | La vergette | Vergeté |
Coupé | La fasce | Le fascé | La burelle | Burelé |
Tranché | La bande | Le bandé | La cotice | Cotissé |
Taillé | La barre | Le barré | La traverse | Cotissé en barre |
Comme vous l'aurez remarqué, il y a des chiffres qui n'ont pas besoin d'être cités : six (6) et dix (10).
Le nom du rebattement est suffisant pour chacun d'eux s'ils comportent ce nombre de pièces. Exemple :
fascé = 6 et burelé = 10. Les citer n'est toutefois pas une erreur.
Voici trois petits exemples :
Rebattements | Pièces |
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Bandé de 8 pièces | | Coticé | | D'or à 5 cotices d'azur |
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Rebattements | Pièces |
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Barré de 8 pièces | |
Coticé en barre | | D'or à 5 traverses d'azur |
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Voici un exemple de « contre » associé
à un rebattement du bandé.
Celui-ci aura pour lecture : « Parti
et contre bandé de 6 pièces d'or et de gueules, de l'un à
l'autre ».
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Voici maintenant un exemple utilisant une combinaison du fascé et du palé...
« D'azur, équipolé d'argent ».
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« Contre palé de gueules et d'or, de quatorze pièces ».
Un blasonnement plus précis serait : « Coupé, palé de
gueules et d'or de quatorze pièces et contre palé des mêmes ».
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« Contre fascé d'or et de gueules, de quatre pièces ».
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Les partitions relatives aux vêtements.
Voici d'autres types de partitions existantes.
Ces partitions donnent à l'écu la représentation d'un Homme et se
proposent de l'habiller, c'est pourquoi leur nom rappel celui des vêtements.
Comme je l'ai déjà signalé, il s'avère que des pièces se
superposent (voire, se confondent) avec des partitions. C'est exactement le
cas avec ces partitions. Toutefois, à mon sens, la partition est mieux
adaptée à l'écu que la pièce dans ce domaine.
Pour mieux comprendre la différence qui peut exister, je vous propose
d'aller un peu plus loin en vous dirigeant vers le
chapitre des pièces. :-)
Tel un humain, l'écu poura être chappé (la cape), chaussé,
vêtu ou mantelé, si l'on considère les flans, il poura aussi être embrassé sur
un côté ou flanqué... Je vous laisse découvrir les significations en
images. :-) |
Chappé |
Chaussé |
Vêtu |
Chappé-Chaussé |
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Vêtu = Chappé et chaussé d'un même émail.
Chappé-chaussé = de deux émaux différents, ici de l'un à l'autre. |
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Notez que (quel que soit la partition « vestimentaire »), il
n'y a pas de position d'arrêt réelle pour le trait.
Comme vous pouvez le constater, ces partitions doivent s'adapter à la forme
de l'écu pour rester intègres et esthétiques, les formes dans les carrés sont
les formes de bases. Le second chappé pourait effectivement être confondu avec une pointe (pièce).
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Mantelé |
Embrassé à dextre |
Embrassé à senestre |
Embrassé à senestre |
Flanqué |
Tiens, quel est donc cette étrange partition ? :-)
Un « flanqué » aussi nommé « flanqué-courbé », je profite de cette
partition pour introduire les courbures qui peuvent s'appliquer à
l'ensemble des partitions que nous venons de voir.
En voici quelques exemples :
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Chappé-ployé |
Chappé-courbé |
Embrassé-ployé à dextre |
Embrassé-courbé à dextre |
Il ne s'agit ici, que des mots utilisés dans les textes utilisés dans cette page.
Les définitions sont simplifiées au plus court. Un véritable lexique est en
préparation et devrait être fonctionnel petit à petit...
Si vous ne trouvez pas votre bonheur dans le vocabulaire ci-dessous, essayez sur
le lexique est un peu plus complet... (il est toujours en cours d'élaboration).
- ARMOIRIES
- Armoiries ou armes. C'est un ensemble qui comprend : l'écu, les figures,
les devises et tous les ornements extérieurs.
exemple : Les armoiries d'une famille, d'une ville, d'un État...
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- BLASON
- Le blason est un ensemble de couleurs et/ou de dessins apposés sur un
écu. Cet emblème ainsi formé représente les armes d'une famille. Le blason
est également l'ensemble des armoiries qui composent un écu.
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- BLASONNER
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1. C'est donner un descriptif clair et précis d'un blason, d'une armoirie... Il s'agit de donner une « lecture ».
2. Peut aussi être employé pour signifier la création d'un blason.
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- CIMIER
- C'est la figure qui surmonte l'écu. Lorsqu'il y a un heaume ou
une couronne, c'est l'ensemble des décorations diverses qui se trouve
au-dessus. Il peut être blasonné du même (comme
l'écu qui le soutien, sous-entendu composé des mêmes émaux et de même
conformation) et il est souvent fantaisie.
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- ÉMAUX
- En héraldique, les émaux correspondent aux différentes couleurs que
l'on peut rencontrer. Ceux-ci sont de trois types, et ils portent les noms
suivants : METAUX, FOURRURES et COULEURS.
Ils sont associés respectivement aux boucliers de bois peint,
de métal et recouverts de fourrures, ou bien de mélange.
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- ÉCUSSON
- L'écusson est un petit écu employé en tant que meuble dans un écu d'armoiries.
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- HEAUME
- Le heaume est un casque intégral destiné aux combats et aux joutes.
Il en existe de très nombreuses variétés. Bientôt des images sur la page
médiévale...
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- HÉRAUT
- Héraut ou Hérault en vieux François, ;-) c'est un
personnage officiel chargé de porter les déclarations de
guerre, de régler les cérémonies et les jeux (joutes),
ainsi que de surveiller les blasons dans leur authenticité et leur
unicité.
Leur rôle est également (avec l'aide de leurs commis) de répertorier les armoiries existantes.
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- MEUBLES
- Les meubles représentent l'ensemble des figures du blason.
Figures ou pièces mobiles de l'héraldique.
Par exemple : un lion, une fleur de lys, ...
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- PIÈCES
- Les pièces représentent l'ensemble des figures
héraldiques dites immuables. Cela concerne des figures types qui peuvent se superposer aux partitions.
Pour obtenir plus d'informations, lisez le chapitre consacré aux pièces.
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- TABARD
- La tabard est la tunique armoriée que portaient certains personnages par-dessus leur armure.
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L'art du Blason : La vérité sur les blasons ; le langage technique des blasons, l'étude de l'héraldique et des armoiries.
Des petits armoriaux gratuits. Des explications à l'aide de blasons. Un glossaire héraldique...
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